La fin de l’impression systématique des tickets de caisse, initialement prévue au 1er janvier, a été reportée (1). Retardée de 4 mois, elle est à présent annoncée au 1er avril (1). Ce retard ne remet pas en cause l’utilité des solutions avancées mais la faible préparation des commerces. En effet, beaucoup d’entre eux n’ont pas pu anticiper ce changement. De nombreuses solutions sont alors envisagées par les commerçants, mais aussi par la Métropole bordelaise.
La fin des tickets de caisse : une évidence environnementale
Le manque d’anticipation n’a pas été le seul facteur de ce retard. En effet, des distributeurs et des associations de consommateurs indiquent que le ticket de caisse reste un élément quotidiennement important. Cependant, malgré l’importance du ticket de caisse pour les commerçants et leurs clients, ce changement porte un rôle clé. Il répond notamment à un enjeu de protection environnementale mais aussi de préservation des ressources. Les chiffres de l’empreinte environnementale laissée par les tickets sont en effet très parlants. Chaque année, en France, ce sont 30 milliards de tickets qui sont imprimés (1). Ils représentent alors 25 millions d’arbres abattus et 18 milliards de litres d’eau gaspillés pour leur production (1). De plus, leur fabrication produit 60 millions de kg de CO2 et nécessite du Bisphénol A, perturbateur endocrinien suspecté (1).
C’est pourquoi il est nécessaire de trouver des alternatives durables et responsables. Il s’agit du projet et des ambitions de la start-up Fintech française Billiv. Elle propose une solution encore plus écologique que celle de l’envoi d’e-mails après un passage en caisse. Billiv met en place un ticket green, digitalisé, directement grâce à un QR code. Ainsi, cette solution est moins énergivore et permet un meilleur respect des données et de la confidentialité. Grâce à ses 250 clients, la start-up compte déjà 5000 mètres de papier économisés (1). Elle a aussi sauvé 750 litres d’eau et a évité l’émission de 50 kg de CO2, grâce à sa solution (1).

La Métropole de Bordeaux prend des orientations numériques
Les commerçants bordelais devront appliquer la fin de l’impression systématique du ticket de caisse. Ainsi, ils participeront à la préservation environnementale, tout en se rapprochant de la politique numérique de la Métropole. En effet, celle-ci prend des orientations numériques depuis quelques mois. Le numérique appelle en effet à intervenir, soutenir, réguler et faire attention aux impacts environnementaux et sociétaux. C’est pourquoi la Métropole bordelaise a choisi 7 axes numériques pour répondre aux enjeux actuels et futurs (2). Elle mène pour commencer une politique solidaire luttant contre les fractures numériques. Pour cela, elle met en place des actions allant à la rencontre du public. Il s’agit notamment de bus itinérant, d’actions en pied d’immeubles et de formation et de soutien. La Métropole offre également un accès gratuit au wifi en extérieur, sur les zones à forte fragilité.
Ensuite, elle vise à placer les citoyens au cœur de e-services utiles, comme pour les démarches dématérialisées par exemple. La Métropole a en effet conçu une plateforme qui leur est spécialement dédiée. En termes d’aménagement numérique responsable, elle prend en compte plusieurs dimensions. Par exemple, c’est le cas du besoin en réseaux, en débit et en fiabilité pour les entreprises, administrations et ménages. Elle s’engage également à garantir la couverture très haut débit de l’intégralité du territoire métropolitain. Pour finir, elle souhaite que la ville soit connectée pour servir l’attractivité, l’efficience et la transition écologique. Dans ce cadre-là, la suppression des tickets de caisse rejoint les ambitions de la Métropole bordelaise.
Sources :
- “Fin des tickets de caisse papier reportée au 1er avril – réaction de Léna Crolot de Billiv”, communiqué de presse du 16 décembre 2022.
- « Les 7 orientations numériques de la métropole », Bordeaux Métropole.