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Le secteur de l’hôtellerie, à l’épreuve de la crise sanitaire

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L’année 2020 n’aura pas été facile pour le secteur de l’hôtellerie. Ainsi, après un premier confinement ayant mis le secteur à l’arrêt pendant plusieurs mois, l’annonce d’un reconfinement est le coup de trop. Les professionnels de l’hôtellerie devront patienter encore avant le retour à la normale de leur activité…

Hotel & Restaurant Meetings, une première édition “à temps”

Quelques jours avant l’annonce officielle de reconfinement à partir du 30 octobre 2020, le salon professionnel Hotel & Restaurant Meetings a eu lieu à Cannes (1). Une première édition saluée par les professionnels du secteur de l’hôtellerie-restauration. Fort d’une organisation et d’un respect des mesures sanitaires obligatoires, l’événement s’est donc déroulé dans de bonnes conditions. Les participants ont pu déambuler dans le salon, à la rencontre d’un panel de fournisseurs et exposants. Plus de 100 marques exposantes étaient à la disposition des 200 hôteliers venus trouver de nouveaux fournisseurs et nouvelles idées. Une première édition réussie et déjà renouvelée pour les 31 mai, 1er juin et 2 juin 2021.

Néanmoins, après cet événement qui devait accompagner la reprise de l’hôtellerie, l’annonce du reconfinement résonne comme un coup de massue pour le secteur. Ayant déjà évalué une baisse de 73% de sa fréquentation comparé à juin 2019, l’hôtellerie-restauration comptait sur cette fin d’année pour préserver son activité (2). Ainsi, les hôtels peuvent rester ouverts, mais les restaurants des hôtels doivent cependant être fermés. Seul le room service peut être maintenu afin que les clients puissent se restaurer. Malgré tout, les touristes étrangers ne pouvant venir en France et les Français étant confinés, la demande est très faible. En effet, lors du premier confinement, l’activité des hôtels avait baissé de 90% (3). Ainsi, maintenir un établissement ouvert sans client n’est de ce fait pas rentable pour les hôteliers, ayant une masse salariale importante.

Les restaurateurs continuent une activité avec la vente à emporter.

Horizon 2021, l’espoir en demi-teinte pour l’hôtellerie-restauration haut de gamme

La crise sanitaire de la Covid-19 aura donc amoindri l’année 2020 pour les professionnels de l’hôtellerie-restauration haut de gamme. Ainsi, les palaces et les grands hôtels ont particulièrement souffert de la crise sanitaire mondiale. En effet, les touristes étrangers sont la principale clientèle de ces établissements. Ne pouvant se déplacer, ils ont induit une baisse considérable de la fréquentation des lieux haut de gamme. Selon l’Insee, en juin 2019, les hôtels 4 et 5 étoiles représentaient 27% des nuitées hôtelières contre seulement 17% en juin 2020 (2). Une baisse significative et ayant des répercussions sur le secteur et l’économie du pays.

La reprise en demi-teinte des hôtels haut de gamme laisse place à des incertitudes. Certains hôtels ont des projets et souhaitent notamment les concrétiser en 2021. La situation sanitaire ne s’améliorant pas, il est cependant de plus en plus difficile de penser sur le long terme. Les premiers à se relever seront les hôtels de tourisme de proximité, car la demande émanera tout d’abord des Français. Ils feront notamment appel aux hôtels lors de leurs week-end et vacances une fois le confinement levé.

Le niveau de 2019 paraît donc encore lointain, avec le retour des touristes étrangers pour le moment difficile à imaginer à la vue de la situation sanitaire au niveau mondial. Surtout quand on sait que le trafic aérien n ‘envisage pas un retour à la normale avant 2024. Cela étant dû à la restriction de déplacement mais également la réticence des consommateurs pour des raisons sanitaires et économiques (4).

Une saison à venir encore incertaine pour l’hôtellerie

A Bordeaux, l’hôtellerie fait partie des piliers de l’activité locale. Favorisée par la proximité avec les vignes pour l’oenotourisme ou le Bassin d’Arcachon pour la saison estivale… L’hôtellerie vit au rythme des saisons. Une grande partie des touristes habituellement vient de l’étranger, mais avec la pandémie, le tourisme local se développe.

Un phénomène de compensation qui ne suffit pas à rattraper la situation d’avant pandémie. En effet, les touristes étrangers passent plus de temps sur place, et dépensent également plus. Avec la situation des ménages, et l’essor du chômage partiel, les Français ont besoin de partir en vacances… Mais font pour autant plus attention à leur budget.

Sources : 

  1. Communiqué de presse : Une première édition réussie, Hotel & Restaurant Meetings, 05 novembre 2020
  2. Etude : En juin 2020, 73 % de nuitées en moins dans les hôtels qu’en 2019 en France métropolitaine, Insee, le 31 août 2020
  3. L’activité s’effondre dans l’hébergement et la restauration, Insee, le 07 octobre 2020
  4. Recovery Delayed as International Travel Remains Locked Down, IATA, le 28 juillet 2020
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