Culturellement et gastronomiquement, la France est le pays du vin par excellence. De nombreux touristes viennent tous les ans en France pour visiter les Châteaux de La Loire et les vignes si prisées de la région bordelaise.

Primeurs, grandeurs et décadence ?

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Culturellement et gastronomiquement, la France est le pays du vin par excellence. De nombreux touristes viennent tous les ans en France pour visiter les Châteaux de La Loire et les vignes si prisées de la région bordelaise. En plus de participer au charme de l’Hexagone, le vin s’est forgé une place primordiale au sein de l’économie française. Rouges, blancs, rosés voire bleus de nos jours, le vin attire les touristes d’une part. D’autre part, les domaines vitivinicoles concernent une grande partie de l’agriculture du pays. Ils représentent ainsi un énorme poids dans la balance de l’économie française. 

La soif de vin, ancrée dans l’histoire de la France depuis toujours

La vigne, une histoire qui séduit le monde entier

La vigne sauvage est présente sur Terre depuis bien plus longtemps que nous, êtres humains, le sommes. 

De millénaires en millénaires, de siècles en siècles et d’années en années, une véritable culture du vin est née. Celle-ci prend, de nos jours, une ampleur considérable. Les consommateurs deviennent de plus en plus demandeurs de qualité et de nouveauté. 

Selon la légende, contre toute attente, le premier vin aurait été un rosé. En France, terre symbolique des amoureux et passionnés du vin, c’est bien en première place que prône le rosé. Il est suivi de près par le rouge. Le blanc se positionne ainsi en troisième position, avec l’arrivée du vin bleu très récente. Ce vin bleu, aussi appelé “Vindigo”, est le parfait exemple d’une ambition de renouvellement constant dans l’industrie vitivinicole. Il est assuré d’être naturel, malgré sa couleur qui dénote : bleutée. Née d’une idée d’un groupe d’entrepreneurs en Espagne, ce vin fut commercialisé en France très récemment. 

Peu importe sa couleur, le vin, empreint d’histoire, fait parler de lui dans le monde entier. C’est grâce à cette renommée qu’il est également devenu un facteur économique très important pour les pays producteurs mais aussi consommateurs. 

Le vin, facteur économique français important

Après avoir connu une baisse concernant les exploitations agricoles en 2016, l’agriculture reprend du terrain depuis 2018. En effet, selon l’Insee, “la production agricole en valeur progresse de 5,7%” en 2018 (1). Cette hausse de la production s’explique majoritairement par un fort rebond du vin. 

La production agricole se divise en deux parties. D’un côté, les produits végétaux qui rassemblent les légumes, céréales, fruits, vin etc… Et de l’autre, les produits animaux qui concernent les produits d’élevage, le bétail, la volaille, etc… 

Alors que la production animale fléchit, “la production végétale rebondit nettement grâce à la hausse conjuguée du volume de vin (+ 28,7 %)” selon l’Insee. 

La France compte en tout 750 000 hectares de production vitivinicole. A elle seule, “elle représente 11% de la surface mondiale de vignes de cuve”, selon le Comité National des Interprofessions des Vins à appellation d’origine et à indication géographique (CNIV) (2). 

La métropole se glisse ainsi en deuxième position de producteurs de vin en volume à échelle mondiale, juste derrière l’Italie. Ce qui représente 17% de la production mondiale, toujours selon l’analyse de la CNIV (2). 

La Nouvelle-Aquitaine, indétrônable leader des grands crus de vin

Une armada bordelaise qui triomphe encore et toujours

La Nouvelle-Aquitaine reste le leader de la production vitivinicole en France, selon l’INSEE (3). 

Elle regroupe de nombreux domaines viticoles et de châteaux dont la renommée ne s’arrête désormais plus aux frontières françaises. En effet, de l’autre côté de l’Atlantique, on ne compte plus les américains qui chérissent ce vin et qui investissent dans leurs propres vignobles. 

Sa qualité, la Nouvelle-Aquitaine le doit à ses grands crus. Ils sont devenus de vrais produits de luxe qui se vendent à des prix très onéreux. Sa renommée découle évidemment de sa grande qualité mais aussi des nombreux outils mis en place pour mettre en relation les producteurs et consommateurs du monde entier. On peut citer par exemple, l’Union des grands crus de Bordeaux qui regroupe pas moins de 134 établissements. Ils consacrent la totalité de leurs dépenses dans cette mise en connexion des différents acteurs du globe (4). Cette dernière se traduit par l’organisation de plusieurs dizaines de manifestations dans le monde. 

Ce qui contribue à cette dimension de luxe de la vigne, ce sont ses panels et ses grands prix ! C’est le cas de l’analyse de U’Wine. U’wine, c’est une maison de négoce bordelaise qui rend chaque année son analyse de millésime. Cette année, c’est accompagné d’Aymeric de Clouet, expert en vin et de Quentin Chaperon, Directeur de la Relation Châteaux, que U’Wine a déchiffré les prix de commercialisation et donné ses coups de cœurs.

Les répercussions du Covid-19 sur le marché du vin à Bordeaux

Avec le contexte actuel de crise sanitaire et économique que traverse le monde, c’est sans surprise que le secteur du vitivinicole est touché. C’est pourquoi la campagne des Primeurs de Bordeaux qui aurait dû originellement battre son plein en avril, se voit repoussé en juin. Il faudra attendre deux mois supplémentaires avant de profiter des dégustations et mises en marché des meilleurs vins de la région bordelaise. Parmi eux, le Saint-Estèphe, le Pauillac et le Margaux promettent une attente bien récompensée. 

Cette sélection dépend généralement du moment le plus propice pour les vendanges. Avant la pluie, les vins sont lourds et alcooleux. En revanche, la vigne récoltée après la pluie est gorgée de fraîcheur et propose des cuvées de grande classe. 

Pourtant, cette année la météo n’est pas le seul facteur a impacté le secteur vitivinicole. Le Covid-19 a bouleversé le marché mondial. Le vin, qui dispose d’un marché international, est confronté à une commande considérablement en baisse au vu de la fermeture des frontières. Les acteurs du secteur se voient obligés de redéfinir une politique commerciale pour survivre à cette véritable crise économique. 

Le tourisme et l’exportation vitivinicole font la joie de millions de producteurs et de consommateurs chaque année, à travers le monde. Jusqu’alors en essor, le secteur du vin se confronte de nos jours à un problème de taille : une épidémie. Comme pour de nombreux autres secteurs économiques, les outils du numérique prennent une importance d’un nouvel ordre. Nous l’avons appris à nos dépens. Mais nous nous sommes adaptés et avons découverts une nouvelle manière durable de travailler. Peut-être pourrait-elle également devenir bienfaitrice et salvatrice du secteur du vin ?

Sources

U’Wine : https://www.uwine.fr/

  1. L’Agriculture en 2018, par l’Insee : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4185625
  2. Chiffres clés de l’économie de la filière vitivinicole française par le CNIV : https://www.intervin.fr/etudes-et-economie-de-la-filiere/chiffres-cles
  3. Bordeaux-Aquitaine et Charentes-Cognac, piliers de la filière viti-vinicole, de l’Insee, du 24 avril 2018 : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3537235
  4. Les vins du bordelais champions du monde de la communication, de l’AgroMedia, du 22 décembre 2014 : https://www.agro-media.fr/actualite/vin-les-vins-du-bordelais-champions-du-monde-de-la-communication-17268.html
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