Arnaud PIGOUNIDES est le fondateur de Retrofuture. Passionné de création et de publicité, sa vie professionnelle s’articule autour du monde. Au fil des années et des opportunités, sa réflexion a grandement évolué, jusqu’à se lancer dans un secteur d’activité totalement différent… Et novateur en France. Une passion de toujours, devenue son activité, une entreprise en plein essor aujourd’hui.
Une vie déjà orientée vers la créativité
Depuis son plus jeune âge, Arnaud PIGOUNIDES a le goût du voyage. Son père est médecin, et est amené à déménager régulièrement. Ainsi, né à Villeneuve sur Lot, il vit successivement à Alès, puis à Versailles, surtout en Bourgogne, jusqu’à ses 18 ans. Puis il s’installe à Toulouse pour suivre des études d’économie à l’université.
En parallèle de ses études, il travaille comme surveillant dans un collège. Une expérience qui lui apprend l’indépendance et l’organisation. Il s’implique également dans la vie associative de son université, en faisant partie du bureau des étudiants et devient élu à la faculté mais aussi du CROUS de Toulouse.
A cette époque de sa vie, il sait déjà qu’il est un homme d’action, et non un universitaire. Il ne compte pas être salarié dans une entreprise, et sait déjà qu’il veut créer quelque chose. Ainsi, à 21 ans, il crée sa première entreprise, avec son frère. Un call center qui recueille des informations pour des sondages, mais aussi pour effectuer de la vente, des prises de rendez-vous.
Partis à deux dans cette première aventure entrepreneuriale… L’entreprise a connu un développement important, pour accueillir plus de 20 salariés. Une expansion impressionnante, mais pour autant, Arnaud PIGOUNIDES savait que ce n’était pas une carrière qu’il embrasserait toute sa vie. Il était animé par une envie toute autre : celle de parcourir le monde, de bouger.
Il s’oriente alors vers un master de Marketing au sein de l’école Sup de Co à Toulouse. Un choix qui n’est pas dû au fruit du hasard. En effet, il est un grand passionné de publicité, de marketing, se considérant comme un “bébé de Culture Pub”. Il a envie d’une carrière en rapport avec la créativité, sans délaisser l’aspect commercial qui compte énormément.
Des premières expériences prometteuses dans la publicité
Alors qu’il suit ses études en marketing, il découvre un métier qui lui plaît immédiatement : le planneur stratégique. Il s’agit de la personne qui élabore les stratégies de communication d’une marque et qui se charge de l’exécution créative de cette stratégie. Dans le même temps, il fait la connaissance de Pierre D’HUY. Une rencontre qui ne fait que renforcer son envie de se lancer dans cette activité.
Commence alors une période de recherche de poste à Paris. Aucun poste stable n’est à pourvoir, il n’y a que des offres de stage. Pour Arnaud, c’est le signe que son destin se trouve ailleurs. Toujours porté par son envie de voyager, il fait cap sur New York, pour s’occuper d’un autre projet qu’il a en tête. C’est ainsi qu’en 2003, sur le sol américain, il fait la connaissance de deux personnes qui l’ont accompagné et aidé. Il s’agit de Français, qui sont à la tête d’une entreprise dans la publicité. Il y trouve une place, et commence à travailler là-bas, dans son secteur de prédilection.
Malheureusement, l’histoire américaine prend fin en 2006, pour des questions administratives, et Arnaud retourne à Paris. Il y trouve notamment un poste qui lui permet de participer à la création du rebranding d’Orange, quand cette dernière était encore France Telecom. C’était l’événement de 2006.
Toutes ses expériences acquises au fil des années lui donnent l’envie de se lancer à son propre compte dans la publicité. En 2007, il crée donc “Just A Kiss”, une agence de publicité orientée stratégie de marque. Son métier consiste à analyser les tendances du marché, des secteurs d’activité, puis de le traduire en idée stratégique. Grâce à ces précieuses informations, l’équipe est ensuite en mesure de créer l’image de marque. De plus, il participe à l’éclosion du digital avec l’Agence Crative, pour laquelle il crée une filiale identité et design.
De la prise de conscience au changement de cap
En 2014, changement de parcours : Arnaud rejoint un grand groupe. Il s’occupe de la digitalisation de la filière luxe, et n’est plus le dirigeant. Une position bien loin de ce qui l’attire, et qu’il a du mal à supporter. Il apprécie la liberté de créer, d’essayer pour avancer, chose qu’il ne peut faire librement, sans l’aval de ses supérieurs hiérarchiques.
La flamme n’était plus là, Il décide de quitter l’entreprise, et part au Canada, à Montréal pour trouver un travail. Un jour il décide par hasard de poser ses valises en Californie Un joli hasard, car lors d’un road trip décidé au dernier moment entre San Francisco et Los Angeles décidé au dernier moment en septembre 2015, que se vie prend un nouveau tournant.
À cette époque, il possède une ancienne voiture qu’il affectionne particulièrement. Elle tombe régulièrement en panne, mais tient la route. Quelques mois après, à l’occasion d’un autre road trip sur les routes américaines, le moteur de sa voiture lâche.
Cependant pour le quotidien, la Californie est le paradis de la voiture électrique, et il utilise une marque très réputée aux Etats-Unis, certes impressionnante à conduire… Mais pour lui, cette voiture a bien moins de cachet que sa vieille voiture. Et là, il a une prise de conscience : pourquoi ne pas faire un mélange des deux véhicules ? En conservant le cachet de l’ancienne voiture, mais avec le moteur électrique, plus fiable et durable, la voiture repart pour une seconde vie.
A cette époque, Arnaud ignorait que cette pratique existait et s’appelait le rétrofit. Aux Etats-Unis, de nombreuses entreprises font cela de manière artisanale. Face aux transformations de ces véhicules, il est séduit. Il commence alors à se renseigner sur cette pratique qui sonne comme une évidence. Ce nouveau projet occupe alors toutes ses pensées. Il fait l’acquisition d’une vieille petite Porsche 914 de 1973 rendue électrique par les pionniers EV WEST. La voiture est fun et sauve la planète. Elle ne laisse personne indifférent… Et surtout les personnes qu’il croise ne cessent de le féliciter et de poser des questions. Certains se proposant même de lui acheter. Un nouveau coup de foudre pour ce concept unique.
Je sais sentir un truc qui va marcher.
Arnaud PIGOUNIDES
Les débuts de Retrofuture dans un marché français inexistant
En 2017, Arnaud suit sa compagne qui est mutée… à Paris. Il retrouve ses proches, et n’attend pas pour leur présenter son projet. Contre toute attente, l’avis n’est pas aussi enthousiaste qu’espéré. La mentalité française n’encourage pas l’innovation autant que cela se passe aux Etats-Unis. Ce manque d’enthousiasme fait écho à l’interdiction de pratiquer le rétrofit en Europe Continentale et surtout en France. Pour l’effectuer, il faut obtenir au préalable l’accord du constructeur. Une demande qui n’aboutit pas systématiquement, alors qu’une réglementation existe déjà en Italie et en Allemagne.
Malgré les restrictions, des entreprises françaises souhaitent pratiquer le rétrofit, mais n’en ont pas l’autorisation. Une situation pénible, qui ne leur permet pas d’exercer cette activité. À cette époque, Tesla est encore relativement peu connue en France.
Rapidement, Arnaud PIGOUNIDES contacte ces entreprises pour leur présenter son projet, et souhaite proposer un changement de la réglementation sur le retrofit. Pour cela, il travaille avec une task force d’ingénieurs, juristes et lobbyistes pour réaliser un état de l’art, ainsi qu’une étude des réglementations étrangères.
Il faut faire tout le travail pour la loi change.
Arnaud PIGOUNIDES
Mais c’est surtout la rencontre de son futur associé Marc TISON qui a tout changé. Ce dernier a “fait sa vie” chez PSA, et connaît donc parfaitement l’univers automobile côté constructeur et surtout est unanimement reconnu dans le milieu. Centralien, ancien cadre dirigeant du groupe, il a lancé de nombreux modèles (dont le fameux C3 Picasso), a été patron de l’usine de Sochaux, mais aussi directeur de la stratégie électrique de PSA dans les années 2010. lls commencent alors à réfléchir ensemble sur le projet avant de se lancer. Ils savent toutefois que changer les réglementations prend du temps.
Le lancement dans un contexte favorable au rétrofit
Pour autant, certains facteurs semblent au vert pour ce projet. Le prix de l’essence augmente, ce qui permet à l’électrique de prendre sa place sur le marché.
Les taxes carbone et les interdictions des véhicules polluants dans Paris et les Zones à Faible émission tout juste créés (la fameuse vignette crit’air), les gilets jaunes… Tout concorde à trouver des solutions écologiques et économiques aux problèmes des Français.
Mais aussi le climat est propice à l’innovation, l’esprit Startup nation, et Nicolas Hulot est au Gouvernement. La loi d’Orientation des Mobilités va passer au printemps 2019, l’engouement est là. Quelques amis investissent avec lui 200 000€ pour commencer. C’est l’alignement des planètes.
Retrofuture REV, l’innovation au service de l’automobile du futur
Fort de sa stratégie et du travail de son équipe, au tout début 2019, Arnaud PIGOUNIDES crée et devient Co-Président de la Fédération du Rétrofit AIRe (Acteurs de l’Industrie du Rétrofit Électrique). Elle fédère des professionnels, qui, comme lui, souhaitent démocratiser le rétrofit en France. Si dans les débuts de la Fédération, ils n’étaient que quatre… Ils sont désormais une vingtaine, avec chacun sa spécialisation sur quelques modèles de voitures mais scooters, motos, camionnettes, camions, utilitaires et bus
La Fédération prend de l’ampleur, fait parler d’elle jusqu’au cœur même du gouvernement en place. A cette époque, Arnaud PIGOUNIDES propose le rétrofit à Elisabeth BORNE, alors Ministre des Transports et son équipe. Ce dernier obtient immédiatement l’aval de la Ministre, à condition que la Fédération travaille avec l’administration (DGEC Direction Générale Energie et Climat) et les instances d’homologation (les fameuses mines : le CNRV et l’UTAC CERAM) pour créer le contexte d’application du rétrofit. Il est donc nécessaire de dresser un cahier des charges complet, ce qui demande un travail conséquent.
De son côté, l’entreprise Retrofuture et le groupe REV Industries sortent en pleine période de COVID-19. Malgré le contexte économique et sanitaire, les questions autour de la décarbonation des mobilités restent centrales. A la fois bon pour la planète, il permet aux ménages de réaliser des économies conséquentes. Pas besoin d’acheter une nouvelle voiture dès qu’un problème survient. De plus, cela permet d’augmenter le nombre de zones à faibles émissions.
En France, de plus en plus de métropoles appliqueront, comme à Londres par exemple, une circulation limitée. Cela empêche les véhicules les plus polluants de contribuer à la pollution atmosphérique. Avec le rétrofit, cette pollution devient alors nulle, et a des impacts vertueux sur l’environnement.
Nous avons créé un beau monstre qui ne pouvait pas exister il y a encore 5 ans.
Arnaud PIGOUNIDES
Retrofuture, de l’officialisation à la situation sanitaire
Après plusieurs mois de travail sur la rédaction de la réglementation pour le rétrofit… Cette dernière reçoit l’aval du Gouvernement. Elle sort ainsi le 3 avril 2020, en pleine pandémie. Ainsi, tous les véhicules roulants peuvent faire appel au rétrofit, à l’exception de tous les véhicules de moins de 5 ans.
Pour Arnaud, mettre en place Retrofuture n’a pas été une facilité. Avec la pandémie, les entreprises qui créent des nouveaux marchés ne sont pas reconnus. Par conséquent, Retrofuture n’était concernée par aucune clause pour obtenir des aides de l’Etat. Faute d’avoir un passif, ni une masse salariale et encore moins de bilans, l’entreprise n’a donc pas pu demander le Prêt Garanti par l’Etat… Et n’a toujours rien aujourd’hui.
De plus, Retrofuture comptait sur la participation à de nombreux événements pour se faire connaître, mais aussi sur des levées de fonds importantes pour impulser l’entreprise. A cause des mesures sanitaires en vigueur, Arnaud PIGOUNIDES a vu les événements s’annuler… Tout comme les levées de fonds prévues.
Un coup dur, d’autant plus que le projet de Retrofuture avait largement été souligné et plébiscité par la presse. Et surtout la demande est là. Dès début 2020, Retrofuture fait un POC commercial et lance son offre via son site internet. Les demandes sont nombreuses, preuve d’un engouement pour le rétrofit.
Retrofuture, l’arrivée dans le Sud-Ouest
L’équipe travaille sur l’ingénierie, les process, l’écosystème, le sourcing, mais se trouvent limités. Maintenant il faut produire, avoir les moyens de ses actes et se trouver un lieu pour installer les équipes.
Arnaud PIGOUNIDES a donc développé son entreprise, et a fait le choix de s’installer sur Bordeaux. Cette ville lui permettait ainsi de rayonner plus facilement dans le Sud-Ouest, sans être trop éloigné de Paris, lieu de concentration des pouvoirs. Mais avec Retrofuture, il n’a pas l’intention de se limiter à une présence dans deux villes. Bien au contraire, il a pour objectif de s’installer dans un grand nombre de métropoles et de villes moyennes pour rendre accessible le rétrofit à un maximum de personnes… Tout en réduisant son bilan carbone, car il n’est pas nécessaire d’emmener son véhicule à l’autre bout du pays. Un gain de temps également, donc.
Une installation délicate pour le rétrofit et Retrofuture
Malgré des opportunités et un marché à conquérir évident pour la France… Retrofuture doit d’abord convaincre les politiciens. Et cela n’est pas toujours chose aisée. Si certaines régions sont plus enclines à investir dans le rétrofit pour aider l’entreprise à s’implanter… D’autres se montrent bien plus frileuses, et ne se mobilisent pas totalement pour lui.
Tout particulièrement en Nouvelle Aquitaine… La région ne se montre que peu réceptive au développement du rétrofit sur son territoire.
Il y a pourtant de nombreuses opportunités, avec des retombées économiques non négligeables… Tout comme les impacts écologiques, la région s’étant particulièrement engagée dans des actions de développement durable.
Qui plus est, la nouvelle équipe municipale et la métropole semble apprécier le rétrofit donc les planètes s’alignent de nouveau. Car REV Retrofuture contribue à générer des emplois sur le territoire néo-aquitain. Il recrute d’ailleurs une dizaine de personnes à Bordeaux, et travaille en partenariat avec des entreprises et acteurs locaux, de Darwin au fabricant de batteries à Mérignac Neogy (groupe St@rtec).
Retrofuturs et constructeurs automobiles, le virage entamé
Les constructeurs traditionnels eux aussi se penchent sur le rétrofit : Renault a annoncé que son usine de Flins, dans les Yvelines, serait dédiée exclusivement au reconditionnement des véhicules… Ce qui inclut dans sa palette de services le rétrofit avec l’objectif de 100 000 rétrofit d’utilitaires dès 2025.
Pour Retrofuture, transformer un maximum de véhicules permettra de générer un chiffre d’affaires important, et de créer de l’emploi. Ainsi, en transformant 30 000 véhicules, cela génère un chiffre d’affaires de 600 millions d’euros, et crée au total 1 000 emplois dont 250 en interne. Cela incite les constructeurs automobiles à se tourner vers ce nouveau service qui séduit les amateurs de voitures exceptionnelles.
Le retrofit est donc un procédé plus que vertueux. Modifier un véhicule âgé de 10 ans permet de tirer 60% de bénéfice vis-à-vis de la réduction de gaz à effet de serre. Aujourd’hui, Arnaud PIGOUNIDES l’affirme : tout véhicule diesel peut avoir droit au rétrofit.
Retrofuture, une entreprise d’avenir dans un marché encore timide ?
En arrivant en Nouvelle-Aquitaine, Arnaud PIGOUNIDES nourrissait l’espoir d’être soutenu et conseillé pour réussir son implantation. En effet, Bordeaux lui apparaît comme étant une ville très dynamique et concernée par les questions environnementales. Sur le territoire, de manière générale, il n’existe pas de fonds d’investissement pour le hardware. Malgré cela, il se tourne vers France Industrie, qui constitue l’un des bons moyens de réussir.
Le retrofit c’est de l’industrie, pas de la mécanique. C’est une voiture neuve dans un écrin ancien. Nous sommes constructeurs automobile.
Avec Retrofuture, il entend bien contribuer à l’économie locale avec des recrutements, tout en apportant une valeur ajoutée en faveur de l’écologie. Pourtant, en arrivant en Nouvelle-Aquitaine, il souhaite pouvoir s’appuyer sur une personne de la région pour se développer sereinement.
Parfois, on se retrouve face à dix interlocuteurs différents, ce qui rend plus difficile les échanges.
Arnaud PIGOUNIDES déplore la situation actuelle mais avance et trouve des solutions. Il veut changer les choses et les mentalités en quelques mois, pas en 10 ans. D’autant plus que le monde entier tire la sonnette d’alarme quant à l’importance de trouver des solutions en faveur de l’environnement… Mais il trouve aussi que les nouvelles entreprises dynamiques ne sont pas suffisamment accompagnées et soutenues.
Le dynamisme de la Nouvelle-Aquitaine, entre objectifs et évidences
La région est particulièrement portée sur l’environnement. Les locations de voitures y sont fréquentes, avec l’attrait touristique de Bordeaux notamment pour l’œnotourisme. Retrofuture compte d’ailleurs s’installer dans un tout nouvel espace à Bordeaux. Un lieu où l’expérience client sera totale. Un lieu où pourra se développer le rétrofit auprès d’une population demandeuse, notamment sur un pôle utilitaire.
L’opération de rétrofit est relativement rapide, dès lors que la voiture est prête à recevoir le moteur. Il faut que le contrôle technique soit à jour, et que le véhicule soit disposé à l’électrification. A partir du moment où ces deux conditions sont remplies, la transformation prend environ 2 jours et la carte grise sera modifiée pour obtenir le sésame : la vignette Crit’air 0.
Une belle opportunité d’activité, qui incite Arnaud PIGOUNIDES à poursuivre son activité au-delà des frontières françaises. En effet, notre réglementation est volontairement industrielle et la plus sécurisée et normée au monde. Donc le rétrofit français sera sans doute la “norme” de demain. Désormais, la Belgique et l’Espagne veulent utiliser la même réglementation. C’est un socle de réglementation rétrofit Europe qui est en train de s’installer et donc un marché commun à décarboner.
On y travaille avec nos collègues rétrofiteurs européens et cela s’annonce bien parti.
Aujourd’hui, il y a plus de 300 millions de véhicules en Europe en circulation. On comprend son envie d’aller vite « from Bordeaux to the World »…
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