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Réglementations et digitalisation, une nouvelle donne pour le courtage

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Les réglementations et la digitalisation sont les nouveaux enjeux du métier de courtiers. Traditionnellement le métier de courtier est un métier bien spécifique. En effet, il joue le rôle d’intermédiaire en assurance. Il va établir le lien entre les compagnies d’assurance et les clients. De ce fait, il va saisir toutes les attentes de clients afin de leur proposer l’offre la plus adaptée. Cependant, aujourd’hui le métier se developpe et évolue vers d’autres spécialités. Ainsi, un courtier peut travailler en prêt immobilier ou encore dans le secteur des travaux. Bien que le secteur soit différent la mission est la même. Il faut trouver une solution pour répondre aux besoins du client grâce à une analyse spécifique. Mais le rôle du courtier ne s’arrête pas la. Il va accompagner ses clients même après la signature du contrat. Il va être un véritable support pour vérifier si toutes les clauses sont respectées.

Depuis sa création dans les années 1970, le métier de courtier n’a cessé d’attirer. Son recensement datant de 2013, chaque année le nombre de nouveaux courtiers approche les 10%. Pourtant, en 2019, la tendance bascule. Pour la première fois, l’ORIAS le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance, note une baisse. En effet le nombre de courtiers en crédit recensés baisse de 3%. Le métier doit relever de nouveaux défis réglementaires et des technologiques croissantes. Ainsi, le marché des courtiers entre dans une phase de concentration et de consolidation. Les cabinets de courtage sont un véritable atout pour le territoire. Il disposent d’une grande souplesse dans leur organisation. Cela leur permet de répondre aux besoins économiques de la région.

De nouvelles réglementations qui maintiennent un écart de traitement entre les acteurs du secteur

La digitalisation concerne tous les secteurs d’activités y compris celui du courtage soumis à des réglementations constantes. Ainsi, le métier de courtier n’échappe pas à ce tournant. Il faut pouvoir négocier ce virage en combinant digital et service de proximité et de conseil. Être courtier consiste, à savoir analyser le besoin du client pour pouvoir l’orienter plus finement vers un nouveau prestataire. Leur grande souplesse en termes d’organisation a d’ailleurs fait l’objet d’un débat à l’Assemblée Nationale. Il vise principalement la mise en place de l’autorégulation du courtage. Elle avait été impulsée en septembre 2018 par la Direction Générale du Trésor (DGT). Une réforme qui devrait être rendue opérationnelle au 1er janvier 2020.

Il faut également noter qu’il existe une différence entre les courtiers en assure et les compagnies d’assurance. Leur statut n’est pas le même. Cette distinction pose un soucis de contrôle de la profession. En effet, le contrôle n’est pas le même pour les courtiers et les compagnies d’assurance. Par exemple, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ne contrôle pas de façon permanente les courtiers, contrairement aux compagnies d’assurance. De façon concrète, l’autorégulation du courtage devrait s’effectuer par le biais d’associations professionnelles. Par exemple, il existe l’association des délégués de compagnies d’assurance de la région bordelaise (ADCAB). Les question de Réglementations et digitalisation doivent être saisies.

Ainsi, de nouveaux cadres réglementaires s’inscrivent dans la loi PACTE. Ils posent notamment l’obligation pour les courtiers en assurance d’adhérer à une instance représentative. Cette dernière doit être agréée et contrôlée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Ce cadre de réglementation a été entamé avec la loi Lagarde en 2010. Cependant, la décision du Conseil Constitutionnel a déclaré contraire l’article 2017 de la loi PACTE. Il prévoyait notamment la création d’associations professionnelles représentatives pour les courtiers en assurance. Cette décision émise le 16 mai dernier porte, sans nul doute, un arrêt à l’entrée en vigueur de l’auto-régulation du secteur.

Le Sud Ouest, une région attractive pour le courtage entre réglementation et digitalisation

Si le cadre législatif se développe, c’est bien parce que les pratiques du courtage évoluent de fait. Le flou est très présent. Cependant, la part de marché du courtage en France ne cesse de progresser. Selon l’Apic, l’Association professionnelle des intermédiaires en crédit elle se développe. Que ce soit le courtage en assurance, immobilier, en travaux… Le métier se est de plus en plus complexe. Il fait appel de plus en plus à une expertise qui nécessite l’appel de différents profils. Ainsi les courtiers sont soumis a des questions de réglementations mais aussi a la digitalisation qui fait son entrée.

Pourtant entre 2011 et 2015, le nombre de courtiers présents en Nouvelle-Aquitaine a baissé de 0,2% sur les quatre ans. En 2015 il comptabilisait 1148 courtiers sur le territoire néo-aquitain. Cette légère baisse contraste grandement avec les autres territoires tels que l’Ile-de-France et Hauts-de-France. Ces derniers ont notamment ont subi une baisse de 7% et 8,4% en nombre de courtiers. Ainsi, la région possède des atouts d’attractivité des activités de courtage. De plus, elle figure parmi les premières régions où l’épargne est la plus importante. Entre digitalisation et réglementations ces derniers doivent s’adapter.

Privilégier le courtage de proximité est d’ailleurs l’un des objectifs du Ministère de l’Economie et des Finances. Courtier en crédit consommation et immobilier sur Bordeaux, Cré10FI propose, à ce titre, des packs dédiés aux entreprises dans lesquels chaque mandataire bénéficie de contacts clients. Cela permet de faciliter la prospection des indépendants afin qu’ils puissent se concentrer sur la partie commerciale de leur activité.

Sur un plan local toujours, de plus en plus de courtiers s’intéressent a la digitalisation au delà des réglementations. Ils voient des opportunités pour leur métier notamment avec l’intelligence artificielle. C’est notamment le cas d’Ashler & Manson. Ce cabinet de courtage spécialisé en prêt immobilier, donc le fondateur Aymerick Pénicaut est originaire de Limoges. Cette entreprise a développé Preacor. C’est un outil de scoring sous la forme d’une application associé à l’intelligence artificielle. Elle permet aux clients d’estimer le pourcentage de chances d’obtenir leur crédit. Les développements informations sont donc primordiaux pour le secteur des courtiers. Ces développements nécessitent des investissements financiers importants en Recherche et Développement. A ce titre, Ashler & Manson est soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine et labellisé French Tech Bordeaux.

La Fintech s’invite donc aussi bien en droit des affaires, en fiscalité que en courtage. Il s’agit donc d’un accélérateur de compétences afin de mieux anticiper les opportunités et évaluer les risques. Les nouveaux cadres réglementaires et la transformation numérique incombent ainsi une nouvelle donne aux métiers de courtier.

Justine ANGIBAUD

Sources :

Site officiel de Orias

Site officiel de Apic France

Dossier spécial courtage, l’Argus de l’assurance

Rapport « L’intermédiation en assurance : du numérique à l’intelligence artificielle », Institut Intermedius, 2018

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