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Le tourisme « on the road », réponse à la COVID-19 ?

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Le tourisme “on the road”, une nouvelle manière de voyager tout en respectant les gestes barrières. Cette forme de tourisme émerge de plus en plus et gagne en popularité. Peu chère elle attire les vacanciers qui aiment sillonner la France. Toujours d’actualité, la COVID-19 pousse les touristes à se tourner vers de nouvelles destinations, plus locales. Des destinations régionales, qui font tout pour être les plus attractives possibles dans le but de relancer l’économie touristique. Des tendances émergent face à cette crise sanitaire, qui pourraient bien devenir des habitudes sur le long terme. Camping-Car, déplacements en voiture plutôt qu’en train, redécouvertes locales, les français redoublent d’idée afin de profiter d’un été résolument différent.  

Des vacances d’été à la française

Cette période de l’année est particulièrement attendue. Les vacances d’été sont le moment pour les Français de décompresser. Une fréquentation de 9,8 millions de touristes en France en 2019 selon l’INSEE durant la période estivale. L’été atteint son apogée pour le secteur touristique. Cette année cependant, elles seront placées sous le signe de la prévention. En effet, le virus de la COVID-19 est venu perturber les plans de bon nombres de vacanciers, les frontières avec les pays étrangers étant fermées. Selon un sondage de l’IFOP datant de juillet 2020, 46% des Français ne souhaitent pas partir en vacances cet été. En cause, la crainte face au COVID mais aussi la perte de revenus dans certains foyers, due au chômage partiel. 

Pourtant, 54% de la population déclare vouloir partir en vacances et seulement 9% déclarent vouloir partir à l’étranger. Un chiffre qui est en net recul par rapport aux autres années. 

Cependant, s’ils seront peu nombreux à partir cet été, les tendances sont à de nouveaux modes de consommation et de transport. 

En effet, la crise sanitaire a vu naître des craintes concernant les transports en commun. Selon l’IFOP, 36% des Français souhaitent privilégier la marche ou le vélo pour leur déplacement. 

Afin de se déplacer en toute tranquillité et de découvrir les régions de France, de plus en plus privilégient le camping-car. Aujourd’hui, ils seraient 505 000 camping-cars en circulation en France d’après la Fédération des campeurs, caravaniers et camping-caristes. Des véhicules qui sont de mieux en mieux aménagés à l’image des Tiny Houses. 

Vers des infrastructures attractives pour les vacances 

Ayant bien compris cette nouvelle tendance, les collectivités locales s’organisent afin de proposer des infrastructures attractives sur les aires de repos. Points d’eau, électricité, points de collecte des déchets, de nombreux aménagements sont réalisés afin de rendre le passage des vacanciers pratique. Selon l’INSEE en 2010, les emplacements équipés représentaient 30% des nuitées réservées. En 2017, ce chiffre est en hausse puisqu’il représente 46% des nuitées.

Preuve de l’attractivité de ces emplacements, deux nouvelles aires pour les camping-car viennent de voir le jour. L’une en Vendée, peu étonnant lorsqu’on sait que les premiers adeptes de ce mode de transport vivent en Pays de Loire d’après la FFCC. Située au coeur du parc naturel régional du Marais Poitevin. L’aire dispose de tous les équipements nécessaire tels que la WiFi, l’assistance client et l’accès à l’eau potable d’après le Maire de Triaize, Guy Barbot. 

Un second Camping-Park a vu le jour en Gironde à Saint Sulpice de Faleyrens. Situé à quelques pas de nombreux commerces et possédant les mêmes équipements à la pointe. Toujours selon la FFCC, en 2018, la troisième destination préférée des camping-caristes se trouve être la Nouvelle-Aquitaine. En cause la douceur du climat, le fait que la région dispose de paysages divers entre la mer et les forêts. La Nouvelle-Aquitaine se place juste après la Bretagne et la région PACA. Des choix d’emplacements qui ne sont donc pas laissés au hasard.

La créativité des régions face à la COVID-19

Face au confinement, les régions se sont organisées afin de limiter les pertes dues à l’absence de touristes étrangers. A l’image de la Bretagne, qui a lancé une grande campagne de communication en détournant les noms de ses villes afin de les rendre tropicales. 

D’autres régions comme la Nouvelle-Aquitaine, ont mis en place des aides pour les Français venant passer un week-end. Par exemple, il faut avoir réservé deux nuits en Charente-Maritime, avoir mangé dans un restaurant typique puis fait un loisir afin de pouvoir recevoir un remboursement de cent euros sur le séjour.

A Bordeaux, le Comité Régional du Tourisme a mis en place une action avec AirBNB. La promotion de AirBNB par le CRT en échange d’informations sur les flux touristiques.  Una manière de renseigner et d’adapter au mieux les propositions pour rendre la région attractive. 

Selon Christian Mourisard, le Président de la Fédération des Offices de Tourisme de France, la baisse de l’activité touristique va entraîner une perte de 8% sur le PIB français pour l’année 2020.

S’il est certain que la crise de la COVID-19 a engendré de nombreux changements, la riposte des vacanciers ne s’est pas faite attendre. Conscients qu’il faudra encore patienter avant que les voyages touristiques à l’étranger reprennent, les Français se tournent vers des destinations plus locales. Ils sont d’ailleurs sollicités par les régions qui redoublent de créativité dans le but d’attirer des touristes. Les vacances s’organisent donc en fonction du contexte cette année. Suite à la COVID-19, les touristes veulent se rendre vers des zones plus rurales et proches de la nature. Après avoir passé du temps en appartement ou en ville, c’est une envie de se reconnecter à la nature, et être dans un cadre plus intimiste, pour se ressourcer. 

Sources

Bilan Touristique 2019 – Une fréquentation touristique au zénith – INSEE 28/11/2019

Réinventer la France – Modes de vie et attentes des Français après cette crise inédite – IFOP 03/07/2020

Les chiffres clés – FFCC

Saison 2018 : une fréquentation dynamique dans les campings – INSEE 28/01/2019

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