Les casinos sont mis à mal par la crise de la COVID 19. Touchée par la deuxième vague du COVID 19 la France se trouve à nouveau paralysée. De nombreux secteurs sont touchés. Parmi eux, on parle assez peu des casinos. En effet, ils ont subi des fermetures dès le 28 septembre. Ils ont notamment souffert de ne pas être assez entendus et compris. Entre mise en place de toutes les mesures sanitaires et dialogues pédagogiques, ces derniers cherchent à rétablir la vérité sur leur activité.
Casinos, pourquoi une fermeture si contestée ?
Pour les casinos et notamment les casinos du Groupe Partouche, l’impact de la COVID-19 a révélé des failles. Elles sont principalement la prise en compte et la connaissance de leur activité. En effet, dans les zones d’alerte maximale, ils ont été obligés de fermer dès le 28 septembre. Ces zones étant soumises à un couvre feu à 21h, les casinos ont dû stopper toutes activités, même la journée. C’est le cas du Casino Partouche d’Aix en Provence. Ce dernier a dû saisir le tribunal administratif de Marseille. Quelques jours plus tard, il a fait rouvrir le casino jugeant les conditions sanitaires bonnes. Ainsi, du côté des casinotiers, on constate une forte incompréhension.
“Comment pouvez-vous justifier que les restaurants ou centre commerciaux puissent rester ouverts alors même que nous sommes contraints à fermer nos portes ?”
Fabrice PAIRE, Président du directoire du Groupe Partouche
Suite à la mise en place le 30 octobre, du deuxième confinement tous les casinos sans exception ont dû fermer. Pour ces derniers, déjà touchés avant le confinement, ils se retrouvent dans l’incertitude. Ils ont notamment un manque de visibilité sur les conditions et la date de réouverture. En effet, au sein des 202 casinos en France on retrouve plus de 15 000 salariés en activité partielle. Ces derniers ne savent pas quand l’activité pourra reprendre.
Ces fermetures précoces mettent en lumière des incohérences pour les casinotiers. Ils ont été les premiers à fermer. Pour Fabrice PAIRE, Président du directoire du Groupe Partouche il y a un problème d’image auprès des pouvoirs publics. En effet, n’ayant pas le même poids que les restaurants, les casinos semblent souffrir d’une mauvaise image. Ils souffrent également d’une mauvaise perception sur les activités souvent lié à l’euphorie du jeu. Cependant, les casinotiers sont prêts à entretenir un discours pédagogue auprès des pouvoirs public. Ils souhaitent aussi mettre en place toutes les actions pour faire valoir leur activité à juste titre.

Quels enjeux pour l’avenir ?
Afin de mieux comprendre les raisons de ces fermetures jugées excessives, les casinos souhaitent s’entretenir auprès des pouvoirs publics. En effet, ils souhaitent comprendre pourquoi ils bénéficient de cette image. Parmi les raisons évoquées, le ministre de la santé juge que l’activité présente un risque. Il estime que les personnes dans l’euphorie du jeu peuvent projeter des postillons dans l’air. De plus, il pose aussi la question de la consommation d’alcool dans ces lieux.
Pour Fabrice Paire, ces raisons sont excessives puisque les Casinos ont mis en place toutes les conditions nécessaires pour accueillir le public en toute sécurité et bénéficient d’un cadre hautement sécurisé par une police spéciale. En effet, le port du masque étant imposé, les casinos Partouche en ont distribué gratuitement. De plus, les casinos aménagent les espaces pour répondre à la distanciation. Des employés régulent les entrées sur les machines. Pour assurer un accueil en toute sécurité, les Casinos Partouche ont même fait appel à des bureaux de contrôles qui ont validé les dispositifs mis en place
“Nous sommes prêt à prendre toutes les précautions nécessaires pour l’accueil du public et nous avons déjà mis en place des dispositifs pour répondre à la distanciation des appareils de jeu ”
Fabrice PAIRE, Président du Directoire du Groupe Partouche
Pour les casinos, l’activité semble jugée selon une vision unique et centrale de Paris. Pour eux, il est temps d’entamer un dialogue pédagogue envers l’État et plus particulièrement le ministère de la santé. Ainsi afin d’être entendus, ils décident de faire parler des acteurs avec de la puissance envers les ministères. Les maires, les députés ou encore les sénateurs, prennent part au dialogue pour accompagner les casinos. En effet, ils sont des acteurs fondamentaux dans la vie du territoire.
Ainsi l’ANETT, l’Association Nationale des Elus des Territoires Touristiques, soutient par exemple les Casinos Partouche d’Arcachon ou encore Andernos qui dynamisent l’activité touristique de la région . Elle a notamment écrit au président pour dénoncer un problème de vision auprès des casinos. Un long dialogue se met ainsi en place pour rétablir la vérité et cela au-delà du confinement et de la crise du coronavirus.
En effet, l’enjeu principal pour les casinos est de redonner une image juste à l’activité et cela sur le long terme. Bien que ces derniers aient pu bénéficier des aides de leurs partenaires bancaires pour rester à flot, ils ont subi un impact économique colossal. Ainsi, au déconfinement, pour Fabrice Paire, il faut laisser vivre les casinos…
Sources :
Interview de Fabrice PAIRE, Président du directoire du Groupe Partouche, 17 novembre 2020
(1) » Pandémie de Covid 19 : fermetures administratives des Casinos Partouche « , Agence Histoire 2, communiqué de presse du 20 octobre 2020
(2) ANETT, Association Nationale des Elus des Territoires Touristiques