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Garde d’enfants à domicile et chômage partiel

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Pour les entreprises, la reprise de l’activité n’est pas la période la plus simple car la COVID-19 est toujours présente. Ainsi, la question du chômage partiel est d’actualité mais celle de la garde d’enfants à domicile l’est également. Les employeurs sont plus que jamais au cœur des décisions. Ils concilient reprise d’activité et prise en compte du contexte actuel. Le réaménagement du temps de travail est donc un enjeu majeur. La flexibilité devient une norme pour les entreprises dans le but de s’adapter aux nouveaux aléas dûs à ce contexte particulier.

L’organisation entre la sphère privée et la sphère professionnelle

À cause de la situation sanitaire inédite à laquelle nous faisons face, la sphère privée et la sphère professionnelle n’ont jamais été si proches. 

Les salariés ne se trouvant pas dans les mêmes conditions que dans des locaux professionnels. Le télétravail peut alors être difficilement optimal. En outre, cela est d’autant plus compliqué d’être efficace lorsque les salariés gardent, dans le même temps, leurs enfants. Déjà 28 établissements scolaires ont dû fermer leurs portes (1) en ce début septembre, a annoncé Jean Michel Blanquer, Ministre de l’Education. Ce sont donc des centaines d’enfants qui se retrouvent, encore une fois,  à suivre l’école à distance. 

Pour les aider dans cette période délicate, les systèmes de garde alternatifs sont une solution efficace. Ainsi, la plateforme Yoopies permet de mobiliser des volontaires en cas de fermetures d’établissements scolaires par exemple (2). Elle propose des services de garde d’enfants en fonction des revenus fiscaux à l’année des parents. Même pour ceux qui n’ont pas forcément accès dans ce cadre aux aides étatiques.

En complément, le Gouvernement propose également une aide financière pour les parents n’ayant pas d’autres solutions que de s’arrêter de travailler pour garder leurs enfants. En effet, il garantit un niveau de rémunération. Et ce jusqu’à la fin de la période de fermeture des écoles de leurs enfants ou d’isolement de ces derniers (3). Cette rémunération est le revenu de remplacement. Cependant, les conditions sont plus strictes qu’il y a 4 mois pour en bénéficier pleinement.

Ainsi, une organisation précise est donc nécessaire pour une bonne mise en place de la reprise de l’activité. Une organisation du temps, mais aussi des solutions mises à disposition des familles pour retourner sereinement au travail.

La flexibilité, un remède durable aux aléas 

Ces derniers mois, les entreprises ont du prendre de nombreuses décisions concernant leurs salariés. Les mesures d’urgence prises en mars se transforment donc petit à petit en mesures stratégiques au vu de l’incertitude des mois et années à venir. Entre le présentiel, le télétravail et le chômage partiel, les possibilités à mettre en oeuvre pour les employeurs sont délicates. Tant au regard de la dynamique de relance que du bien-être des salariés.

Dans le contexte de la COVID-19, les entreprises ont massivement eu recours au chômage partiel au vu de la baisse de leur activité. L’activité partielle longue durée est en effet un point clé du Plan de Relance. Elle permet aux employeurs de préserver les emplois de leurs salariés durant la période de baisse durable de leur activité (6). Ainsi, les chefs d’entreprise peuvent diminuer l’horaire de travail d’un ou plusieurs salariés dans la limite de 40 % de l’horaire légal. Ce dispositif peut être mis en place pendant 24 mois, consécutifs ou non, sur une période de 3 ans.

En contrepartie les employeurs perçoivent une allocation allant jusqu’à 60 % du salaire brut soit 85,7 % de l’indemnité versée au salarié pour les accords collectifs transmis avant le 30 septembre 2020, 56 % du salaire brut soit 80 % de l’indemnité versée au salarié pour les accords collectifs transmis à compter du 1er octobre 2020.

Ainsi, au 8 juin 2020, 1 386 000 demandes d’autorisations préalable d’activité partielle ont été déposées (4). Néanmoins, au 1er novembre, dans le cadre de la mise en place de l’activité partielle longue durée, le taux de prise en charge des salaires par l’Etat passera de 85% à 60%, soit 40% sera à la charge de l’entreprise pour les salariés en activité partielle (5). 

Un nouvel équilibre à adopter entre garde d’enfants et vie professionnelle

Pour préserver les emplois, tout en conservant les compétences apportées au sein des entreprises, ces dernières doivent s’adapter au nouveau fonctionnement du marché. Un fonctionnement ponctué notamment par la mise en place du télétravail, ou d’un aménagement des emplois du temps. Un modèle qui n’existait pas à cette ampleur avant la crise. Il s’agit donc pour les entreprises de gagner en flexibilité pour conserver à la fois son efficacité et sa productivité. Le tout afin de pouvoir rebondir et anticiper les aléas qui surviennent, à l’instar de la COVID-19… 

Sources : 

(1) Discours de Jean Michel Blanquer (08/09/2020)

(2) CP Yoopies : Chômage partiel pour garde d’enfants (11/09/2020)

(3) Ministère des solidarités et de la santé : COVID-19 : le Gouvernement s’engage pour apporter des solutions aux parents qui doivent garder leurs enfants (09/09/2020)

(4) Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion : Situation sur le marché du travail au 9 juin 2020 (09/09/2020)

(5) Service-public.fr : Chômage partiel, quels seront mes revenus ? (31/08/2020)

(6 ) Economie.gouv : Comment fonctionne l’activité partielle de longue durée ? (09/09/2020)

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