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Les difficultés de recrutement seraient accrues d’ici 2030 en Nouvelle-Aquitaine

A l’horizon 2030 se dessine des perspectives de recrutement différentes selon les régions (1). La Nouvelle Aquitaine fait partie de celles dont le déficit potentiel de main-d’œuvre serait accentué. Les premières explications proviennent du fait de leurs spécificités économiques et démographiques. Il en va de même pour le bassin méditerranéen, tandis qu’au Centre et au Nord-Est, le recrutement serait facilité. 

Une disparité régionale qui accentue les tensions

Au niveau national, 5 % des besoins de recrutement ne seraient pas spontanément pourvus par les jeunes débutant d’ici 2030 (1). Quant au niveau régional, en prenant en compte les départs en fin de carrière, ce chiffre diverge selon les régions. Celles du Grand Est et des Hauts-de-France montrent des déséquilibres moins marqués. Cela s’explique par une création d’emplois plus faible que la moyenne nationale. L’Île-de-France, elle, fait preuve d’une grande attractivité pour les jeunes mais connaît de nombreux départs de ses actifs. Pour les régions de l’Ouest et du Sud, notamment la Nouvelle-Aquitaine, les tensions sur les recrutements vont s’accroître. Pourtant, elles sont dynamiques en termes d’emploi et attractives pour les professionnels venant d’autres régions. Cependant, les jeunes qui y débutent un emploi sont moins nombreux qu’en moyenne nationale. Déjà fortes, les difficultés de recrutement pourraient ainsi s’aggraver en particulier en Nouvelle-Aquitaine. 

En effet, en Nouvelle-Aquitaine, 6 % des postes seraient non pourvus par les jeunes débutants (2). Il en va de même pour les arrivées nettes d’actifs en emploi dans la région. Ainsi, ils devraient être alimentés par les sorties du chômage, les reprises d’activité ou les immigrants. De plus, la majorité des métiers spécifiques à la région connaissent de fortes tensions, qui vont s’accentuer. Il s’agit en particulier des maraîchers, jardiniers, viticulteurs, agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs et bûcherons. Les ouvriers qualifiés du gros œuvre et du second œuvre du bâtiment sont eux aussi touchés.

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Des recrutements difficiles mais une dynamique certaine

La Nouvelle-Aquitaine fait partie des régions les plus dynamiques, malgré ses difficultés de recrutement. En effet, 2,4 millions de personnes sont en emploi en Nouvelle Aquitaine en 2019 (2). Cela représente 9 % de l’emploi de la France métropolitaine (2). En projection, l’emploi de cette région est le plus dynamique. On compte en effet 5 % de créations nettes d’emplois dans la prochaine décennie, contre 4 % au niveau national (2). Quant aux départs en fin de carrière, ils y sont plus fréquents. Ils s’élèvent à 29 % en 2019, contre 28 % sur le territoire français (2). Malgré un vivier de recrutement plus faibles en jeunes actifs, il serait complété par les arrivées nettes de travailleurs. Ils représentent au total 5 % de l’emploi en 2019 (2). 

Les postes à pourvoir s’élèvent à 760 000 postes chaque année en France, entre 2019 et 2030 (2). Parmi eux, 75 000 sont à pourvoir en Nouvelle-Aquitaine (2). Ainsi, il existe des métiers qui affichent un nombre plus important de postes à pourvoir dans la région. Il s’agit principalement de métiers déjà présents dans les métiers aux plus forts besoins de recrutement en France. Les agents d’entretien et les aides à domicile notamment, sont des métiers à forte demande. C’est aussi le cas des cadres commerciaux et technico-commerciaux, dont les recrutements sont importants. Cette dynamique est similaire pour les conducteurs de véhicules et les ouvriers qualifiés de la manutention.

Sources : 

  1. “Les métiers en 2030 : quelles perspectives de recrutement en région ?”, Dares, communiqué de presse du 24 janvier 2023.
  2. “Nouvelle-Aquitaine : quelles difficultés de recrutement d’ici à 2030 ?”, République Française, Dares.
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