La consommation durable va être mise en avant à l’occasion de la Semaine Européenne du développement durable. En effet, l’événement a lieu du 18 septembre au 8 octobre dans tous les pays européen. Cet événement à grande ampleur a pour mission de promouvoir le développement durable grâce à des initiatives mises en place. Elle se déroule également dans les établissements scolaires en Nouvelle-Aquitaine.
Cette semaine va permettre de sensibiliser à l’Agenda 2030 des Nations Unies. Il présente notamment 17 objectifs en faveur du développement durable. Parmi ces objectifs, il valorise la consommation responsable. Un mode de consommation qui s’intègre de plus en plus dans les habitudes des consommateurs.
EY, en a fait le constat dans son indice concernant l’évolution des modes de consommation. L’enquête réalisée d’avril à mai 2021, auprès de 14 000 consommateurs dans plus de 20 pays met en lumière les tendances en termes de consommation. Les analyses dévoilent des réponses à la crise sanitaire ou des réponses bien plus fondamentales. Le tournant vers une consommation plus durable se confirme.
La consommation durable progresse chaque jour un peu plus
La prise de conscience des enjeux environnementaux est en constante progression. La consommation durable est devenue un véritable enjeu qui se renforce chaque année. Aujourd’hui, 7 Français sur 10 déclarent voir le lien entre consommation et avenir de la planète. Ils considèrent aussi qu’il est urgent d’agir. Ainsi, tout semble réuni pour une évolution favorable des comportements de consommation.
Les français sont donc de plus en plus conscients de l’impact que leurs choix de consommation ont sur l’environnement et la société. De ce fait, la demande en produits éco-responsables et les initiatives pour une consommation plus responsable sont en croissance constante. Les entreprises ont compris l’enjeu. Elles sont de plus en plus nombreuses à proposer des alternatives pour répondre à cette demande. Cela se reflète dans les chiffres du développement du marché des produits écologiques.
Les initiatives individuelles, comme la réduction de la consommation de viande et la réduction de l’utilisation du plastique à usage unique, font également partie des actions qui contribuent à changer les mentalités. Dans ce contexte, les alternatives pour consommer durable en 2023 ne manquent pas. Il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs de développement durable fixés par les Nations unies.

La crise sanitaire a confirmé le tournant vers une consommation plus durable
Pour ainsi dire, la crise sanitaire à laissé des traces un peu partout. En matière de consommation, elle aura également marqué les tendances actuelles. D’ailleurs, si elle a permis d’accélérer certaines tendances elle a aussi permis d’en confirmer certaines. En effet, la crise aura eu un impact sur la façon dont les consommateurs ont acheté et consommé. Face à cela, il est important pour les entreprises d’étudier le marché. Ainsi elles pourront comprendre les nouveaux besoins des consommateurs mais aussi leurs freins. En ce sens, l’étude d’EY, un cabinet d’audit financier, permet d’éclairer de nombreux points concernant les motivations des consommateurs vis-à-vis de la consommation. Elle indique notamment les comportements, les sentiments et les intentions des consommateurs.
Ainsi, l’étude permet de révéler plus précisément quelques grands axes. Elle révèle notamment la prise en compte croissante des critères de développement durable dans le processus d’achat des consommateurs. En effet, les consommateurs français sont désormais 61% a faire attention à ces critères dans leur mode de consommation. Il convient de noter que ces chiffres sont supérieurs aux chiffres des autres pays développés. Les motivations des consommateurs envers la consommation durable se tournent vers une prise de conscience environnementale. En effet, ils sont 80% à citer l’environnement comme étant la raison principale pour consommer de façon plus durable. Cette prise de conscience de la part des consommateurs a pour objectif de combattre le changement climatique ou encore de préserver l’écosystème et la biodiversité.
En parallèle, les analyses révèlent également que les jeunes générations sont les plus réceptives face à un changement radical de consommation ou encore de vie. Cette information est une opportunité pour les marques si elles arrivent à cerner les subtilités de la jeune génération. En effet, si ce public est le plus enclin à pouvoir changer sa façon de consommer, il est aussi un public exigeant qui accorde de l’importance à ses valeurs. Sur les personnes interrogées dans la jeune génération, 41% d’entre elles ont cessé d’acheter ou ont moins acheté auprès des marques qui n’agissent pas suffisamment pour l’environnement.
Cependant, elles ont également été prêtes à payer plus cher pour des produits ou services portant la mention “éco-responsable”. En ce sens, pour les entreprises il convient de conquérir cette cible avec un discours et des actions en cohérence. Pas question de « greenwashing », si la jeune génération souhaite consommer mieux, elle le fait avec conviction.
La problématique d’un mode de consommation jugé trop flou ou trop cher
Par ailleurs, la consommation durable est soumise à des problématiques de fond. Elle est parfois considérée comme un effet de mode chez les entreprises afin de conquérir les consommateurs. Globalement, ils sont 23 % à acheter moins ou à arrêter d’acheter chez une marque qui n’en fait pas assez. Il y a une réelle recherche de sens pour ces derniers. Cette quête se remarque encore plus suite à la crise de la COVID-19 qui remet en cause la société actuelle. De plus, à force de vouloir trop communiquer sur la dimension responsable certaines perdent les consommateurs sans arriver à aller à l’essentiel. Les consommateurs se trouvent face à une surabondance d’informations et ne savent plus quoi penser et comment se décider. En effet, les chiffres parlent d’eux-même, 79% des consommateurs affirment manquer de la bonne information pour décider à agir en faveur du développement durable.
Si le sujet se démocratise, et c’est une bonne chose, il reste encore complexe à aborder. Pour les entreprises, la tâche n’est pas simple car les consommateurs se trouvent d’une part perdus dans un flot d’informations vague et constant. D’autre part, ils font face à des freins en termes de perception et de budget. Pour 73% des interrogés, le prix élevé les dissuade d’acheter des produits durables. Les consommateurs sont exigeants et ne souhaitent pas payer plus pour acheter les produits durables d’une marque si elle n’est pas assez convaincante. Cependant, la demande pour une consommation plus durable et plus respectueuse est bien là, puisque 41% des consommateurs sur le plan mondial souhaitent éviter la consommation de produits carnés. En parallèle, 39% souhaitent se lancer dans la production de leur propre nourriture.
Par conséquent, si la consommation durable a fait du chemin dans l’esprit des consommateurs, elle s’est également affinée. Cependant, pour les entreprises, il convient de prendre en compte les exigences pointues des consommateurs à ce sujet pour les convaincre. Pourquoi consommer mieux devrait-il forcément être plus cher ? Telle, est la question. Par ailleurs, l’économie circulaire permet aux consommateurs de consommer mieux tout en réalisant des économies. En effet, des applications comme Geev par exemple permettent grâce au dons à donner une seconde vie à toute sorte de produits. En ce sens, pour les entreprises, il convient de miser sur des stratégies opérationnelles en cohérence avec leur discours tout en intégrant les freins des consommateurs. La sincérité sera un argument de taille pour convaincre.
Sources :
“#Conso EY Future Consumer Index : résultats de la nouvelle édition de l’indice dédié à l’évolution des modes de consommation” EY, communiqué de presse du 16 septembre 2021
“Future Consumer Index : rendre le développement durable accessible au consommateur” EY, article du 14 septembre 2021