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Certaines LGV avancent à reculons : le cas Bordeaux – Toulouse

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Alors que que la LGV Bordeaux – Paris n’en finit pas d’attiser toutes les curiosités et envies business, sorte d’adrénaline du transport, certains tronçons du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest sont toujours en mal de réalisation. C’est le cas notamment de l’axe Bordeaux – Toulouse, dont le financement n’a, à ce jour, toujours pas été acté.

Un projet de transport cohérent qui souffre de son enclave

Déclarés d’utilité publique par décret du Conseil d’Etat en juin 2016, après une phase de débats publics amorcés en 2005 – 2006, les travaux préalables de la ligne Bordeaux-Toulouse n’ont pas encore trouvé leurs conditions de financement. Certes, le tronçon Bordeaux – Toulouse fait moins parler de lui du fait de son absence de liaison directe avec la capitale et de la présence efficace d’un Aéroport qui ne désemplit pas, cependant

Ainsi que l’exprime Carole DELGA, Présidente de la Région Occitanie :

Toutes les régions bénéficient de la LGV sauf nous (…). On est la seule région qui n’a pas d’infrastructures de transport dignes du XXIe siècle.

Un financement qui se cherche encore

Le 10 novembre dernier, lors d’une visite à Toulouse, la Ministre Chargée des Transports, Elisabeth Borne, a rencontré l’ensemble des élus des collectivités concernées, afin de faire le point sur les propositions de financement présentées par les collectivités. Toulouse reste en effet « à l’écart du réseau à grande vitesse ». Plusieurs pistes sont envisagées, comme la création d’un taxe sur l’immobilier, sur les poids lourds, ou encore le financement par une part de la taxe sur l’énergie. Si aucune solution n’a encore été validée, l’ensemble des propositions seront tout d’abord examinés par le gouvernement afin de pouvoir, le cas échéant être intégrées au sein de la loi de programmation des infrastructures qui devrait voir le jour début 2018.

Booster les business réciproques des deux Métropoles

Pour autant, dans la lignée du développement de l’économie bordelaise, la réduction du temps de transport entre les deux Métropoles pourrait, sil en était besoin, booster encore plus son économie. Si chacune des deux Métropoles n’a donc pas à pâlir de son dynamisme économique et démographique, la mise en place d’une ligne rapide entre les deux bénéficierait assurément aux entreprises des deux territoires, de part et d’autres de la Garonne.

L’engouement suscité par la LGV Bordeaux – Paris a en effet largement conduit au doublement des implantions d’entreprises sur le territoire. De quoi déchaîner les passions immobilières et contribuer à faire venir des investisseurs. Bien qu’on ne mesure pas encore toutes les répercussions de ce rythme effréné, gageons que le résultat sera majoritairement positif, ne serait-ce que pour la rénovation du patrimoine et le développement des infrastructures.

Aussi, si ce dynamisme permet, par ricochet, d’impulser le financement de la LGV Bordeaux – Toulouse, nul doute que ce tronçon supplémentaire permettrait  à Bordeaux d’asseoir un peu plus son positionnement « central » en matière de transport et de diagonale européenne.

Sources :

AFP

Site officiel GPSO

La Gazette

La Dépêche du Midi

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