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« Alternance : les jeunes et l’emploi pendant la COVID-19 », interview de Yves HINNEKINT

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L’alternance, un choix de formation mis à mal par la crise de la COVID-19. Sur le territoire on comptait 491 000 apprentis, c’est une hausse de 16 % par rapport à 2018. Cependant, cette année, suite à l’impact de la COVID-19, il semble plus compliqué pour les jeunes de trouver l’entreprise dans laquelle ils vont pouvoir s’épanouir. Ainsi, pour encourager les entreprises à faire appel à des alternants, le gouvernement et différents acteurs comme WALT mettent en place des mesures d’envergures. 

Comment mettre les jeunes alternants en avant face à la crise de la COVID-19 ?

En effet, cette année il a été difficile pour les jeunes de trouver une entreprise pour effectuer leurs formations en alternance. En effet, suite à l’épidémie de la COVID-19 qui a nettement fragilisé l’économie et les entreprises, les offres ont été plus rares. Le confinement et la généralisation du télétravail a rendu l’emploi plus compliqué pour les alternants, qui ont un besoin de formations également en entreprise. En bref, il a fallu maintenir les contrats établis pendant le premier confinement. Mais cela n’a pas été forcément chose aisée pour tous. En effet pour les nouveaux jeunes n’ayant pas encore d’alternance, il se sont principalement senti démunis.  

La formation en alternance bénéficie d’aides pour faciliter l’entrée des jeunes dans la vie professionnelle pendant la COVID-19

Pour la première partie du confinement, il a fallu maintenir au maximum la capacité d’alternants en place afin de basculer en distanciel. Cela c’est plutôt bien passé, même si ça n’a pas été simple. Durant cette crise on évoquait très peu les jeunes…

Yves HINNEKINT

Conscient de la difficulté de la situation pour les jeune se trouvant a une période charniere de leur vie, le gouvernement a pris des mesures. Elles ont pour objectif principal de faciliter l’insertion des jeunes dans la vie professionnelle avec une aide à l’embauche. Ainsi on retrouve, deux grandes mesures en faveur de ces derniers. La première est la mise en place d’une prime incitative de 5 000 € pour le recrutement d’un alternant (en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) de moins de 18 ans et de 8 000 € si celui-ci a plus de 18 ans. La deuxième mesure est la prolongation du délais pour trouver une entreprise.  

Avec cette prime, les entreprises prennent un risque mesuré pour embaucher des jeunes.

Yves HINNEKINT

Ainsi la période d’accueil en CFA sans contrat d’apprentissage est portée de 3 à 6 mois après le début du cycle de formation. Elle concerne les jeunes entrés en formation entre le 1er août et le 31 décembre 2020. Ainsi, en novembre, on constate en légère augmentation par rapport à 2019. Par conséquent, c’est un signal positif qui montre que les entreprises souhaitent investir une jeune génération dynamique et prometteuse.

Quels outils proposer pour faciliter les recherches d’alternance durant cette période ?

Ainsi, des acteurs comme WALT se mobilisent pour renforcer ces mesures prises par le gouvernement. En effet Walt aide et accompagne les jeunes dans leur recherche avec sa plateforme gratuite. Durant cette période particulièrement anxiogène pour ces derniers, elle propose la promotion de l’alternance. Elle référence jusqu’à 30 000 offres d’emploi en période haute  et plus de 22 000 formations. En 2019, on comptait notamment 45 000 apprentis inscrits en Nouvelle-Aquitaine.

Walt, c’est environ 150 000 jeunes, nous représentons environ 25 a 30 % de l’apprentissage en France.

Yves HINNEKINT

Pour l’alternant qui cherche un contrat, Walt propose donc un espace pour faciliter ses démarches et optimiser sa candidature. Il peut créer son profil, publier son CV et consulter les offres en ligne. Il peut également mettre en favori des entreprises et bénéficier d’informations pratiques. Afin d’être guidé au mieux lors de ses démarches il peut également faire appelle au service au Chatbot. Ce dernier va l’informer et l’accompagner dans ses choix d’orientation. Pour les entreprises, elles disposent de leur espace distinct afin de publier leurs offres. Également guidées, elles ont un accès à une formation en ligne (Waltcome aboard). Elle les aide gratuitement à intégrer leurs alternants. Ainsi, les futurs tuteurs sont accompagnés pour pouvoir accueillir au mieux leurs futurs alternants dans cette période empreinte de doutes.

Auparavant l’alternance pouvait être qualifiée comme une voix par défaut. Aujourd’hui, les mentalités changent et les barrages psychologiques des entreprises s’estompent. En effet, de plus en plus d’entreprises passent le cap de prendre des jeunes alternants au sein de leurs équipes. Elles ont compris qu’en intégrant des jeunes, elles peuvent bénéficier de nombreux avantages. Avec cet investissement sur le long terme, elles peuvent notamment former à la culture d’entreprise. Elles peuvent aussi fidéliser une nouvelle génération dynamique. C’est également l’opportunité de relancer leur activité. Alors qu’on se demande comment sera la reprise de l’alternance en 2021 sans la prime d’incitation, on voit déjà de nouvelles tendances se dégager. Les métiers du développement durable ou encore du bio sont mis en avant. En quête de sens, les jeunes semblent être l’espoir pour réinventer les métiers de demain.

Sources 

Interview de Yves HINNEKINT, lundi 16 Novembre 2020

(1) « Jeunes alternants : l’aide aux employeurs en faveur de votre embauche« , Article du 28 août 2020, Service Public, Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre),

(2)  “Alerte presse: Focus sur l’emploi des jeunes alternants pendant le reconfinement”, WALT, Communiqué de presse du 10 novembre 2020,

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