Avion atterrit aéroport nuit

Aéronautique et hydrogène, un nouvel élan

Le secteur de l’aéronautique fait partie des domaines où la France excelle. Concentrées dans le Sud-Ouest de la France, entre Bordeaux et Toulouse, les entreprises de l’aéronautique se développent. Portées par la défense et l’aviation commerciale, ces entreprises évoluent en suivant leur marché. Face à de nouveaux défis et enjeux, ce secteur d’avenir doit constamment innover et répondre aux contraintes sociétales, et environnementales. Ralenti après la COVID-19, l’aéronautique semble toutefois promis à un nouvel élan, fort de promesses pour l’avenir.

Des évolutions en rapport avec les préoccupations environnementales 

Depuis quelques années maintenant, les préoccupations des Bordelais sont de plus en plus tournées vers l’environnement. Une volonté d’agir en faveur de l’environnement avec des projets et des initiatives parfois conséquents. Tout a commencé avec les constructions immobilières, avec des immeubles moins énergivores, et des matériaux plus naturels. C’est ainsi que les bâtiments en bois, ou avec des panneaux solaires et de grandes vitres ont vu le jour. Un objectif recherché, diminuer la consommation d’énergie non naturelle pour s’inscrire dans une transition énergétique. Un enjeu à long terme, qui commence déjà à faire ses preuves. Les programmes de construction se multiplient ainsi, en prenant en compte les solutions les plus vertes possibles. 

Bordeaux est aussi une destination progressivement devenue un carrefour mondial aux déplacements. Et cela par toutes les voies : routière, aérienne, ferroviaire et fluviale. Cette dernière, portée par l’entrée et le stationnement de grands bateaux de croisière dans le Port de La Lune est en passe d’évoluer. En décembre 2019, la ville, la métropole, les pilotes et le port de Bordeaux ont signé une charte de “bonnes pratiques environnementales”. Cette dernière vise à inciter les bateaux de passage à Bordeaux à adopter de meilleures pratiques. En libérant moins de 0.1% de soufre avec le carburant utilisé, durant l’approche du port, les bateaux limiteraient considérablement leur impact environnemental sur l’écosystème bordelais. Pour 2020, plus de 40 escales sont prévues dans le Port de La Lune. Les préoccupations des Bordelais font donc sens, et incitent à poursuivre les efforts dans la durée.

L’aéronautique se développe également fortement. Secteur porteur de l’économie néo-aquitaine, elle concentre l’aviation commerciale, la défense et peut-être associée à l’aérospatial. Les travaux de recherche pour des solutions plus vertes se multiplient ainsi, pour se projeter dans cette dynamique “propre” initiée depuis quelques années déjà.

L’aéronautique, un des fleurons du Sud-Ouest et du bordelais

Le secteur aéronautique est important pour la Nouvelle-Aquitaine. Selon une étude statistique menée par l’INSEE, en 2018, l’aéronautique et l’aérospatial comptaient 159 000 salariés en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie. En Nouvelle-Aquitaine, cela représente près de 517 entreprises et représente quelques 48 675 emplois. Une donnée en augmentation entre 2017 et 2018, à hauteur de 2.7%. Ce secteur est impulsé par la présence de grands groupes spécialisés localement, autour de Bordeaux, à l’instar de Thalès, Dassault, Airbus ou encore Ariane Group. Connues à l’international, ces entreprises font partie des leader du marché mondial. Ils contribuent ainsi au rayonnement de la région, et s’inscrivent également dans une dynamique de mobilité “verte”. 

D’ici 2035, les avions neutres en CO2 pourraient voler, fonctionnant à l’hydrogène avec un moteur à très haut taux de dilution. Une initiative soutenue par l’Allemagne, qui veut devenir le fournisseur et le producteur numéro un mondial. Le pays a d’ailleurs prévu d’investir 9 milliards d’euros dans cette initiative. Ainsi, les avions qui voleront dans le ciel d’ici 15 ans ne pollueront plus, s’ils fonctionnent uniquement à l’hydrogène. L’Etat s’est donc positionné en faveur de la recherche, avec l’octroi d’un financement à hauteur de 1.5 milliards d’euros sur 3 ans. Il bénéficiera aux recherches menées par le Conseil pour la Recherche Aéronautique Civile (CORAC) pour trouver des technologies de réduction de la consommation de carburant. Mais ce n’est pas tout. Les recherches visent aussi à optimiser l’électrification des avions et mener des expérimentations de carburants neutres en carbone. Parmi ces expérimentations, le recours à l’hydrogène comme nouveau carburant. 

Les recherches présentent de formidables avantages, à long terme pour la planète et son environnement. Toutefois, ces évolutions doivent être étudiées en profondeur, notamment avec l’hypothèse, à terme, d’utiliser l’hydrogène pour les vols commerciaux. Il est alors question d’un investissement colossal. 

Des ambitions tournées vers l’avenir, pour un mode de vie plus sain

Se tourner vers des solutions plus écologiques et saines pour l’environnement fait partie des débats depuis longtemps. A Bordeaux, la création d’entreprises avec un concept “vert” permet de dynamiser la transition énergétique et écologique lancée. We Prod Local, une start-up lancée à Gujan-Mestras, à proximité de Bordeaux, fait partie de ces entreprises. Elle favorise l’agriculture urbaine, et la conception de micro-fermes, pour une agriculture en circuit court entre particuliers. Cela permet de limiter les déplacements pour acheter ses produits (légumes, fruits…) et donc d’avoir un impact moindre sur l’environnement. Un concept partagé avec Apiterra, qui installe des ruches sur les toits des bâtiments bordelais. L’impact positif de cette initiative a séduit de nombreuses entreprises qui se tournent vers ces solutions. 

Dans le même temps, la mobilité évolue à Bordeaux. Le développement des transports en commun électriques permet de diminuer la pollution de l’air, et réduit les nuisances sonores. Cela a été renforcé avec la COVID-19, favorisant l’utilisation du vélo pour les déplacements en ville. Ainsi, de larges tronçons cyclables ont vu le jour sur les Boulevards, une initiative qui séduit le nouveau Maire de Bordeaux, Pierre HURMIC, impliqué dans ces démarches écologiques. 

A terme, ce sont toutes les petites actions menées par tous les acteurs bordelais qui auront de grandes conséquences sur l’écosystème et la biodiversité. La mobilité, l’économie, sont autant d’axes où l’évolution est possible qu’il faut les exploiter sans attendre.  

Sources : 

Navires de croisière : Bordeaux signe une charte des « bonnes pratiques environnementales »

Escales de paquebots à bordeaux | Bordeaux Tourisme & Congrès

Une dynamique toujours favorable dans la filière aéronautique et spatiale du Grand Sud-Ouest – INSEE  30/01/2020

Aéronautique-spatial-défense (ASD)

We Prod Local | Foie gras, Magrets, Chapons, Pain au levain : les particuliers producteurs

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